mercredi 20 mars 2013

Un jour... une étape... (3)

Une petite appréhension peut gagner le coureur à l’approche de la CDC. Lorsqu’il prend connaissance de son total de kilomètres prévisionnels à parcourir (entre 60 et 80kms), lorsqu’il se rend compte de la perspective qu’il aura de ne pas dormir plus de 15 heures sur les 4 jours. Ou encore, lorsqu’il découvre le profil des étapes. Tout cela, lui fait parfois craindre que l’organisme n’y restera pas !

Pourtant, il est une étape que tout coureur rêve d’accrocher à son tableau de chasse. Une étape que l’on finit généralement rempli d’égo, en bombant le torse et en criant « Nous l'avons fais !! ». La « SMVDC », la Super Marathon Volants Des Cimes (on peut y associer sa petite sœur, la  « MDC » Marathon Du Crépuscule) est celle-là. C’est une étape culte, une classique de la Course du Cœur, un moment particulier, presque théâtral, dans la succession des épreuves. La « SMVDC » attire autant qu’elle fait peur.

CDC 2012, Yvan NICOU
sur le Marathon Du Crépuscule

Qu’est-ce donc ? La « SMVDC » est a priori conviviale puisque collective. 4 à 6 coureurs y participent. Elle est intense et de longue haleine. Cette année, plus de 90 km seront à couvrir, soit plus de 6 heures d’effort non-stop pour les équipes les plus rapides ! Enfin, elle est explosive. La « SMVDC » consiste en effet à parcourir la distance… en sprint. Les coureurs se relayent ainsi tous les 100 ou 200 mètres, avec la seule perspective, qu’une fois le sprint accompli, la récupération se fera dans les conditions d’une machine à laver (la voiture accélérant et freinant brutalement). Outre une bonne condition physique, deux éléments indispensables doivent être réunis pour réussir cette étape. Un bon estomac, la rotation des coureurs dans la promiscuité de la voiture peut en retourner plus d’un. Un excellent chauffeur. C’est lui qui donne le tempo et qui reçoit généralement toute la pression du groupe. Il est le véritable chef d'orchestre de l'opération. Il fait de l'enchaînement des sprints, une mécanique de précision et c'est sur lui que repose l'optimisation des courses individuelles et la sécurité des coureurs. 





Au final, la « SMVDC » est une course 100% adrénaline, de pur plaisir. On soupçonne même certains coureurs de vouloir changer le règlement de la CDC pour rallier Les Arcs depuis Paris, uniquement en sprints. Ce serait oublier un peu vite ce qui fait la beauté et l'exigence de la CDC : la diversité des courses.

Profil de la « SMVDC » 2013 : Les Neyrolles (Ain) - Bourget du Lac (Savoie). 93,3 kms. Pour information : Catherine GASCHET et Frédéric ORSONI (Relais "J") seront les "permanents" de l'étape. Environ 120 à 150 relais à prévoir, pour eux, tout au long du parcours...


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